Je suis Kinfusa Tsuchiya, née à Kyoto il y a des années dans une de ces petites banlieues. C'est ce que l'on m'a dit, en réalité, je ne suis plus sûr de rien maintenant, mais si je commence à tout remettre en question je n'arriverais a rien. Ce que je sais néanmoins, c'est que...
Mon père est le chef d'une grande entreprise, il a des filiales dans plusieurs pays en dehors du japon. Il a même un bâtiment dans le quartier pas loin. Enfin pour un gamin des banlieues c'est étrange hein? Oui c'est normal, j'ai été adopté quand j'étais encore en train de pleurnicher après ma mère. Je ne vais pas à l'école, ce n'est pas vraiment intéressant pour mon père. J'ai eu un professeur particulier depuis aussi loin que je me souviens. L'entreprise de mon père a deux fonctions, l'une des deux, la plus connu est son département de recherche médical. L'autre, est moins connu et moins développé, c'est le département de recherche dans l'agroalimentaire. J'ai toujours été intéressé par la médecine alors j'allais toujours faire un tour quand j'avais le temps.
J'apprenais pleins de chose au contact des scientifiques, j'étais conscient d'être privilégié. Un peu comme si j'étais simplement dans un grand rêve. Je faisais même mes propres découvertes parfois, pas des choses inconnues ou incroyables, loin de là. Des petites expériences par ci par là.
Un jour je m’étais promené dans le bâtiment sans prévenir personne une fois de plus. Le couloir me laissait une impression de liberté depuis longtemps, on pouvait surprendre des conversations parfois, découvrir des objets perdu au pied d'un banc. En fait le département de recherche médical est à l'intérieur d'un grand hôpital. Seule une minorité est au courant, mais par contre presque personne ne peut y accéder, il est à un étage et est protégé par un code assez compliqué à trouver. Certains ont quand même réussi à y entrer, à ma plus grande surprise.
Toujours entouré d'adulte je me suis souvent plain à mon père de ne pas me laisser voir plus de gens. Il m'a conseillé un jour d'aller faire connaissance avec les patients de l'étage d'en dessous alors. Sur le coup je m’étais mis à m'énerver, mais le temps passe vite et je fini par changer rapidement de façon de penser. Les patients de mon âge étaient rares, et seule une minorité ne semblait pas trop... enfin... inquiet? Déprimé? avec une centaine d'histoire a raconté avant de me laisser partir seulement en décrochant une promesse que je reviendrais? Oui, certains il vaut mieux ne pas les approcher...
Je commençai à devenir ami avec un garçon de mon âge je crois, Shin qu'il s'appelle. Il a des yeux de la même couleur que moi, mais ces cheveux sont blonds comme si c'était du miel. On se voyait très souvent mais sa famille n'est pas venue beaucoup. Il était très malade. Mon père lui donnait des nouveaux produits du département de recherche car Shin a une maladie assez peu rependu. J'avais la désagréable impression que ça famille nous l'avais vendu pour de l'argent. Ou que Shin était devenu une sorte de cobaye.
Il finit par arriver à mon étage, l'étage ou personne n'allait sans en avoir l'autorisation. Mon étage. Je le voyais plus souvent qu’auparavant. Shin est la seul personne de mon âge que je connais vraiment je crois. Non, j'en suis sur même.
Un bâtiment de plus a été créé quelques rues plus loin par mon père. Un bâtiment gris claire. Je grandis peut a peut, notait mes recherches, m'éloignant de Shin parfois de longue périodes. Quand j'eu 17 ans, mon père... m'appris la mort de Shin. Je ne le connaissais que depuis 2 ans, j'avais mûri depuis, j'avais appris pleins de chose, changé de centre d’intérêt, appris la mort de patients, expliqué que c'était pour le bien de la science certaines fois, pris des coups... mais... je ne pus, empêcher mes larmes de couler. Je du quand même me forcer à les sécher, si mon père me voyait pleurer comme ça, je ne pense pas qu'il continuerait à me garder dans l'entreprise. Même si ce n'était pas officiel j'ai fini par travailler ici. Certain membre du personnel avait changé de bâtiment, ils étaient partis pour le nouveau fraîchement construit. Je n'y étais encore jamais allé.
Après plusieurs mois à travailler sans relâche pour tenter d'oublier, je fini par avoir envie de changer d'air. Sans rien dire à personne je parti vers cet endroit de la filiale que je ne connaissais pas encore. Je soupirais et frissonnais. L'hiver approchais rapidement, les premières neiges était même déjà présente par endroit.
Je découvrais les locaux encore empreint de l'odeur de la peinture fraîche, plus coloré que les anciens dans lesquels j'avais l'habitude d'aller jusqu'à présent. J'avançais petit à petit de pièce en pièce, de discutions en discutions. Redécouvrant certains anciens collègues que je croyais parti pour les filiales européennes par exemple. Je fini par arriver dans la zone des patients et je fis demi tours pour ne pas raviver des souvenir encore récents. Pourtant, quand je tournai la tête encore une fois, comme par défis envers mes sentiments, il était là. Lui et son regard qui me disais implicitement "tu vois, je te l'avais bien dit". Je me frotta les yeux soudainement embué de larme.
-Sh-Shin?Je m'approchais de lui, ces cheveux était blanc comme la neige qui tombait dehors. Mais ces yeux ne pouvaient pas me tromper. Il a les même que moi, d'un bleu reconnaissable entre mille nuances, un bleu pâle comme de l'eau claire. Je passai ma main dans ses cheveux mais il recula comme s'il ne me connaissait pas.
-Qu-qui êtes-vous?!Je sourie un instant, j'étais comme rattrapé par la réalité. Pourquoi est-ce que mon ami mort serait la déjà? Mon père n'est pas capable de faire des miracles que je sache. Je soupirai un instant.
-Je suis Kinfusa.Je regardai de côté et pris la main du garçon pour l’emmener dans un coin.
-Est-ce que tu peux me dire ce que toi tu fais ici?-Ce que je fais ici?-Tu a forcément besoin d'une raison pour être dans cet endroit non? C'est un centre de recherche après tout.Soudainement les yeux de celui qui aurait pu être mon ami avait comme une lueur d'inquiétude.
Une jeune femme passa ensuite et me tira les oreilles.
-Arrête d'embêter ce patient toi!-Je suis le fils du parton après tout. Je la regardai, c'est une évidence que je connaisse la plupart de ceux avec qui l'ont travail.
Elle me tira la joue cette fois.
-C'est pas beau de mentir sale garnement!Et elle n'arrêta pas avant qu'une dame de l’accueil ne lui confirma ma version. C'était la première fois que je croise une femme qui prend des gens de 17 ans pour des gamins. Bon, je ne suis pas spécialement grand mais tout de même. Pendant ce temps l'étrange garçon aux cheveux blancs était resté dans son silence. Après qu'elles soient toutes les deux parties je suis resté avec lui.
-Désolé pour avant... Au final, tu peux me dire qui tu es? -Je... suis le frère de Shin.Les derniers espoirs que j'avais disparurent en un instant, me laissant encore plus perturbé par sa copie conforme à une exception près. Je fixais le sol, je ne voulais pas qu'il remarque...
-Tu pleure?Il soupira un instant et s'assis à côté de moi, j'étais recroquevillé en fait, contre le mur. Je devais être dans un état lamentable sans doute.
-Tu aimais mon frère?Je tournai la tête vers lui embarrassé, les yeux écarquillé.
-C-C‘est un homme tu sais?! J-Je?! Il se mit à rire. Enfin tu changes de tête. Il me tapa dans le dos et s'étira comme s'il était resté trop longtemps assis dans ce couloir. Une fois debout il me sourit et me tendit sa main pour m'aider à me relever.
-Mon frère t'aimait lui, tu sais.Je restai silencieux, je ne le savais pas. Qu'est-ce que j'aurais fait si j'avais su déjà? Me l'aurait-il dit un jour aussi? Son frère me dit il la vérité pour commencer? Tellement perturbé par ces paroles lâchées innocemment je le laisse me relever sans vraiment réagir. Et le remercie pour être resté un peu avec moi avec un sourire un peut forcer.
-A la prochaine. Il me fait un sourire et reste là où il est pendant que je pars.- Oui...Mais même si des détails insignifiants le signalaient...