Mini RP n°2

Alors qu'elle pensait être fichue, Miki entend des pas approcher, puis « Oh, Camille ! Tu tombe bien ! ». Elle relève la tête et voit qu'effectivement le blond est là. Il ne laisse pas son camarade finir sa phrase, lui donnant un coup qui le fait valser à au moins un mètre. Il est fort quand même. Il est venu l'aider ? Mais comment a-t-il su ? Il est voyant ou quoi ? Il a l'air furieux, vu comment il les frappe. Miki en profite pour se redresser un peu. Elle observe la scène devant elle. Elle est contente qu'il soit venu... bah, évidemment ! N'importe qui serait heureux qu'on lui vienne en aide en cas de pépin. Mais le fait que lui soit venu pour elle et qu'il a l'air en colère de la retrouver dans cet état... la touche un peu.

Il la prend ensuite par la main et l'aide à se relever. Une fois debout Miki s'adosse contre le mur et reprend son souffle. Elle a mal. Sur tout le corps. Quelle idiote, elle aurait dû se défendre un minimum. Bah, ce qui est fait est fait. Camille semble avoir fini avec les trois autres et murmure ensuite une phrase qu'elle n'aurait pas entendue si elle n'avait pas fait attention. En gros il va la soigner chez lui ? Il semble avoir remarqué qu'elle avait du mal à tenir sur ses deux jambes et lui propose donc de monter sur son dos en se baissant. Elle rougit un petit peu, un petit peu ! Elle n'a pas le choix, et elle sent que son corps le lui ferait regretter si elle refusait. Elle fait un premier pas hésitant puis monte sur son dos. Il lui demande ensuite si ça va.

- Ça... Ça va aller.

Malgré qu'elle ne se fait plus frapper, elle a encore l’impression de sentir les coups et pousse des fois des petits gémissements de douleur qu'elle tente de cacher. Quelques minutes plus tard ils arrivent chez Camille et entrent dans la salle de bain. Miki essaie de ne pas faire attention à sa gêne due au fait qu'elle a été portée par Camille et qu'elle est chez lui. C'est une nécessité ! Le blond désinfecte une plaie et lui reproche de ne pas s'être défendue un minimum, ou de ne pas s'être enfuie.

- J'pouvais pas m'enfuir, et... j'voulais pas les frapper.

Elle tourne la tête de côté, consciente de son erreur. Elle n'est qu'une idiote. Il lui dit ensuite qu'il ne veut pas qu'elle se blesse autant à chaque fois, et lui prend la main. Son cœur accélère doucement, mais pas trop non plus. Elle retourne le visage vers lui. Il s'est vraiment inquiété pour elle... Elle murmure :

- Pardon...

Elle ne fait que lui des causer des ennuis. D'abord le choix entre elle ou son groupe, puis maintenant elle l'a inquiété... Quelle piètre petite-amie elle fait. Camille finit de lui mettre des pansements puis lui demande si elle veut boire quelque chose.

- Je veux bien un verre d'eau, s'il te plait.

Elle attend qu'il revienne avec le verre d'eau puis regarde un peu le verre entre ses mains.

- Pardon... de t'avoir inquiété. Je n'suis qu'une idiote.

Tout en fixant l'eau elle lâche un petit rire nerveux. Elle espère que cet incident ne va pas lui causer d'autres soucis... Va-t-il se disputer avec les membres de son groupe ? Elle ne veut pas qu'il soit malheureux par sa faute. Elle se demande pourquoi il est amoureux d'elle, alors qu'elle ne lui cause que des soucis.

- Pourquoi moi ?

Elle réalise un peu tard qu'elle vient de poser sa question à voix haute, enfin, à voix basse, mais elle l'a prononcée ! Elle espère qu'il ne l'a pas entendue, mais en même temps, la réponse l'intéresse. Raaaah, pourquoi faut-il toujours qu'elle se monte la tête comme ça ? Elle relève la tête vers Camille et affiche un petit sourire.

- Merci d'être venu m'aider...

...ça m'a fait plaisir. Non, elle ne peut pas dire ça, si ? Elle n'ose pas le dire. Et puis, ce sentiment est logique.

- J'aurais été dans un sale état si tu n'avais pas été là.

Oui bon, elle est déjà dans un état peu recommandable, mais ça aurait pu être pire.

Miki hoche la tête quand Camille lui propose de la raccompagner chez elle. Il vaut mieux que quelqu'un soit là pour témoigner qu'elle ne s'est pas battue, dans son état sa mère ne la croira jamais. Hm, il ne semble pas l'avoir entendue tout à l'heure. Tant mieux pour elle. Il l'aide à se relever puis ils partent direction la maison des Fujita.
Soudainement sur le chemin Camille parle justement de cette question qui lui avait échappée. Miki est un instant crispée puis soupire de soulagement. Il n'a pas compris de quoi il s'agit, Dieu merci. Il pense qu'elle parlait de la cause de son agression. Elle est sauv- ... le cœur de Miki manque un battement. Q-que...? Il avait compris en fait qu'elle parlait de fait qu'il l'aime ! Miki rougit un peu, n'osant pas le regarder, mais écoutant attentivement. Il ne sait pas s'il arrivera à lui dire toutes les raisons ? Y'en a beaucoup des raisons ?! Elle l'écoute répondre, le cœur battant. La fille la plus merveilleuse qu'il ait vu... Elle jette un petit regard en sa direction puis reporte son regard devant elle. Il rougit, donc il est gêné. Donc il est sincère. Camille lui dit ensuite que s'il elle veut savoir quelque chose elle doit lui demander, il promet d'être le plus fiable. Elle acquiesce doucement. Puis elle l'entend chuchoter qu'il espère ne pas avoir répondu à côté. Miki esquisse un petit sourire sans vraiment le vouloir, toujours les joues un brin rosées. Elle lui répond aussi doucement que lui :

- Non, c'était exactement ça.

Elle ne va pas se le cacher, elle est heureuse de sa réponse. Elle aurait aimé le contredire mais... c'est si rare que quelqu'un la complimente. Elle pensait donc lui tenir un peu la main, comme pour le remercier, mais elle remarque qu'ils sont quasiment arrivés, donc elle se résigne à le faire. Sa mère est à la maison donc elle ne va pas s'embêter à chercher ses clefs. Elle toque quelques coups puis attend quelques secondes avant que sa mère ne lui ouvre avec un grand sourire.

- Tu es enfin rentrée, Miki !

Puis son sourire disparaît quand elle voit l'état dans lequel est sa fille. Elle fait entrer Miki et d'un air inquiet examine son visage.

- Mon Dieu ma chérie, que t'est-il arrivée ? Tu t'es encore battue c'est ça ?

- Nan justement, j'ai refusé d'me battre cette fois... Mais si Camille n'était pas arrivé, ça aurait été pire.

Satomi remarque ensuite Camille qui accompagnait sa fille. Elle l'observe un instant puis affiche un petit sourire.

- Oh, et qui cette courageuse camarade qui t'as aidée ?

Miki a un petit sursaut. Elle rougit un peu et détourne le regard de sa mère. Elle... elle doit vraiment le dire maintenant, si tôt ? Elle hésite un instant puis répond.

- C'est Camille, mon copain... mon petit-copain...

Elle insiste sur le petit pour que sa mère ne fasse aucun malentendu. La maman regarde un instant sa fille, son visage figé avec un petit sourire forcé, comme si elle avait bloqué un instant. Elle regarde ensuite Camille, puis sa fille, puis Camille.

- Oh, je vois... Ton petit-ami...

Ça démarre pas bien, sa mère n'a pas l'air de trop apprécier le style de Camille. Miki comme sa mère écoute Camille se présenter brièvement. Miki rougit quand il dit l'aimer. C'est un peu embarrassant qu'il le dise aussi facilement et devant sa mère... Miki aurait voulu attendre un peu, ça fait à peine un jour qu'il sont ensemble ! Satomi, elle, écoute patiemment le blond en jupe. Il a l'air sincère, la mère n'a aucun doute là dessus, et il semble même presque prêt à la défier. Elle aime ça. Mais... qu'il ne pense pas que ce sera facile !
Miki regarde sa mère d'un air intrigué. Que pense-t-elle ? Elle a les yeux fermés, semblant réfléchir. Kiyohide, lui, aurait facilement réussi à déchiffrer son expression. D'ailleurs le grand frère est entrain d'observer la scène depuis l'étage mais ne dit rien, restant discret. La mère relève soudain son visage vers Camille, le regard sérieux, puis affiche un grand sourire.

- Merci de t'être présenté jeune... homme. Mais ne croît pas que je te laisserai ma fille si facilement~

Miki regarde sa mère puis lance un petit regard à Camille. Elle est dure et en est désolée. Maman Fujita s'avance soudain vers Camille et le pousse gentiment dehors.

- As-tu vu l'heure ? Il se fait tard tes parents doivent s'inquiéter~ Et je dois soigner ma fille...
- C-c'est bon il m'a déjà un peu soignée.

Miki tente de calmer sa mère. Un rictus se forme sur le front de Satomi.

- Elle a besoin de tranquillité ! Au revoir~

Sans un mot de plus et assez froidement la mère met Camille dehors et ferme la porte assez brutalement. Elle la ferme même à clef.

- Maman ! T'as vu comment tu l'as jeté dehors ? Ça s'fait pas !

Satomi sourie à Miki et lui caresse doucement le visage.

- Miki, ma chérie... tu sors vraiment avec cet individu ? Depuis combien de temps ?
- O-oui, et ça fait un jour... Qu'est-ce que ça fait ?
- As-tu seulement vu comment il s'habille ? C'est un travesti ! C'est peut-être un pervers... je m'inquiète seulement pour toi Miki.

Miki commence un peu à s'énerver.

- Et alors ? Ça fait quoi s'il aime mettre des jupes ? Moi je mets bien des pantalons et ça ne dérange personne, à part toi bien sûr ! Pourquoi les filles auraient le droit d'mettre des vêt'ments d'hommes mais les hommes n'auraient pas le droit d'mettre ceux des femmes ? Si c'est son choix il faut le respecter ! Et de toute façon tu le connais pas, tu peux pas l'juger ! Oh et puis tu m'énerves !
- Surveille ton langage jeune fille !

Miki n'écoute pas sa mère et monte les marches de l'escalier d'un pas lourd pour aller dans sa chambre.